
L'avantage d'être parents d'adolescents, à l'heure de la 4e révolution industrielle de notre histoire, c'est qu'on n'a pas le choix que de se poser des questions quant à leur avenir.
Certains prédisent que 40% des jobs vont disparaître, d'autres 70%. Et si ce n'est totalement disparaître, en tous cas être fortement affectés par l'automatisation. Il y a comme toujours deux façons de regarder un verre: à moitié plein ou à moitié vide. Éternel optimiste, je pense que chaque situation difficile offre des opportunités.
En revanche, il faut aborder le problème différemment d'une simple logique de remplacement des places de travail existantes par d'autres. Car même si de nombreux métiers vont surgir, ce qui est quasi-certain, c'est qu'il y aura plus de destruction de jobs que de création.
De plus en plus de personnes influentes de la nouvelle économies (Bill Gates, Mark Zuckerberg ou Elon Musk) plaident en faveur du revenu universel. Maintenant il s'agit de voir sous quelle forme. Personnellement, je suis contre la politique du «ne rien faire». Mais, il n'y a pas qu'au travers du travail - tel qu'on le conçoit aujourd'hui - que l'on peut se rendre utile à la société. Faire du bien autour de soi, rendre des services aux personnes dans le besoin ou en difficulté, étudier tout au long de sa vie dans le but d'améliorer le monde dans lequel on vit, etc... pourraient être reconnues comme de réelles activités d'utilité publique et donc valorisées.
Sur cette thématique je vous encourage à lire l'article de Benjamin Stecher dans Futurism: «Automation Could Lead to the World’s Smartest Society».
L'enseignement en revanche doit se réformer. Le but de l'école ne doit pas être de former pour les métiers d'hier à l'aide de méthode du passé, mais au contraire d'apprendre aux jeunes et moins jeunes à se poser les questions qui leur permettront d'inventer le monde de demain. Une approche collective de l'intelligence, orientée projet, où il est possible d'essayer et d'échouer avant de réussir.
On apprend souvent plus de ses erreurs que de ses réussites. Par conséquent, il ne faut pas avoir peur d'en parler, de les valoriser, de les partager. C'est tout le propos de l'excellent article de Julian Birkinshaw & Martine Haas dans Harvard Business Review: «Increase Your Return on Failure».
Enfin, je ne peux résister à vous présenter cette image de gapingvoid, qui résume bien des choses. Si vous aimez cette représentation, il possible d'acheter un exemplaire sur gapingvoidart.com.